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Mon blog-notes (et celui d'Abysse)
28 mars 2014

Mon musée idéal. 2 : Giacometti

giacometti

Dans le cadre de "la Semaine des musées sur Twitter", suite de mon "palmarès" personnel. Après Juan Miro, Alberto Giacometti (1901-1966). J'ai choisi "L'homme qui marche", évidemment, sans doute l'une des sculptures les plus connues au monde.

Elle date de 1947.

Il y a deux éléments qui me semblent évidents et essentiels : le mouvement et la sobriété. L'artiste suisse offre avec "L'homme qui marche" une forme de manifeste (c'est ainsi que je le comprends). Une invitation à la contestation du monde, à l'acceptation de l'appel de l'ailleurs : on ne fuit pas, mais on quitte, on part, on va de l'avant, on gagne... Et dans le même temps, le style, la forme qu'on a appelée "filiforme" par facilité : j'ai dit "sobriété", on pourrait aussi parler d'économie, d'essence.

Cette oeuvre s'inscrit pleinement dans la démarche (ce n'est pas un jeu de mots) surréaliste. Même si Giacometti s'était éloigné du mouvement à cette époque. "L'homme qui marche" est révolutionnaire. Car s'il y a beaucoup... d'hommes et de femmes qui marchent, peu, trop peu, vont de l'avant. Ce qui était vrai dans la seconde moitié du XXe siècle l'est encore davantage aujourd'hui : plus on marche, moins l'on bouge. Plus l'on souhaite se détacher, plus ont est lié, connecté, emprisonné. Et donc encombré. Tout le contraire de l'homme filiforme qui va conquérir d'autres continents.

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