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Mon blog-notes (et celui d'Abysse)
15 septembre 2014

Faute d'avoir défendu la presse, Mme Filippetti l'attaque ! C'est moi ou l'été indien entraîne de drôles de surchauffes !

Je n'aime pas crier avec les loups. Et d'ailleurs, j'ai peur des loups. Et d'ailleurs, sans jouer les La Fontaine de comptoir, je préfère de loin les agneaux. Surtout de lait. Et accompagnés d'un bon Pauillac, par exemple.

Pourtant, entre le Medef qui propose de supprimer des jours fériés et de limiter le Smic (entre autres), l'éphémère ministre Thevenoud et sa phobie administrative, le livre de Valérie T. (la mauvaise foi de l'intéressée comme nombre de ceux qui l'ont traînée dans la boue), l'incroyable comparaison osée par Mélenchon qui fait de Kerviel un nouveau Dreyfus, l'ineffable Hortefeux qui souhaite le retour de Sarkozy en évoquant l'appel du 18 juin, et j'en passe, des vertes et des pas mûres, avouez qu'il y a de quoi, de temps en temps, vouloir crier. Avec ou sans les loups.

Je vais donc me contenter ce jour de dire mon aigreur à propos de deux faits d'actualité.

Commençons par Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti. Ils ont d'abord prétendu démissionner du gouvernement alors qu'ils en ont été virés, découvrant (!) quelques mois après son arrivée à Matignon que Manuel Valls était un social-libéral ! Puis, Paris-Match a révélé une idylle entre les deux ex-ministres, partis décompresser en Californie. Soit. Cette liaison relève en théorie de la vie privée. Mais qu'apprend-on ensuite ? Arnaud et Aurélie ont attaqué l'hébdomadaire ! On pourrait le comprendre si des paparazzi étaient allés voler des images alors que le couple avait choisi de se mettre au vert dans une villa isolée des Alpilles : mais quand on se promène en plein jour dans les rues de San Francisco, réputée la plus européenne des villes américaines, que l'on sourit aux passants avec lesquels on pose pour des selfies, alors là, je dis que les deux ex-ministres poussent le bouchon très, trop loin. Mme Filippetti qui ne restera pas dans l'histoire comme un Malraux de gauche et au féminin, dont on se demande bien ce qu'elle a fait durant plus de deux ans pour défendre la presse et les journalistes dont elle avait la tutelle, n'a donc rien de plus pressé une fois son maroquin abandonné que de saisir la justice pour se plaindre que des journalistes aient simplement fait leur travail. L'article de Paris-Match ne relève pas seulement en effet du "people". Il permet de mieux comprendre sans doute les raisons du départ de cette fidèle de Hollande (qu'elle avait soutenu dès les primaires). Par ailleurs, passer des vacances (même courtes) à San Francisco quand on a mis en avant le désarroi des ouvriers de Florange pour justifier son "départ" du gouvernement est pour le moins curieux.

Un mot, quelques mots ensuite sur les libraires qui se refusent à vendre le livre de Valérie T... J'ai beau chercher, je ne comprends pas. Passons sur le cas de ce libraire que mon excellent confrère Guy Birenbaum a rencontré, à Paris, et qui préfère laisser dans ses rayons des ouvrages bien plus délétères (excellent billet à lire ici). Mais les autres, ceux qui affirment que ce livre mérite la poubelle (sic) et qu'il parasite la rentrée littéraire (re-sic). Mais enfin ! Quelle chance, plutôt ! Des centaines de milliers de Français ont pu ainsi redécouvrir qu'il existe de drôles de magasins spécialisés où l'on vend... des livres. Et n'était-ce pas l'idéal pour ces commerçants dont le rôle est de conseiller, d'accueillir, d'accompagner, que de rencontrer de nouveaux clients et le cas échéant, de leur faire découvrir d'autres types de livres ?

Bon. C'est sans doute à cause de cet été indien. Il entraîne trop de surchauffe. Il doit favoriser la production des hormones hypocrites.

Faut que je fasse gaffe moi aussi. Je vais aller me rafraîchir. Le corps et l'esprit. En relisant quelques passages de Saint-Simon, par exemple. Cette Valérie T. à côté, c'est très mièvre.

 

 

 

 

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