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Mon blog-notes (et celui d'Abysse)
9 mai 2014

La belle solidarité des journalistes du Courrier picard face à un groupe qui voulait se racheter une virginité à bon compte

C'est une belle victoire que viennent de remporter les journalistes du Courrier picard (groupe Rossel) : après plusieurs jours de grève, leur confrère de Beauvais qui faisait l'objet d'un licenciement vient d'être réintégré. Une lutte dont les épisodes sont à retrouver sur le blog des salariés (cliquez ici).

Cette affaire appelle bien des commentaires mais je vais faire court. Je vais essayer en tout cas.

Primo, voilà un beau pied de nez à l'adresse d'une direction et d'un groupe, Rossel, qui souhaitaient se refaire une virginité en matière de respect du droit du travail, des conditions de travail et des instances du personnel en sanctionnant un journaliste (chef d'édition) ayant eu une réaction sans doute maladroite lors d'une visite d'une délégation du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Or, j'en ai fait l'expérience à L'Union-L'Ardennais, bien peu de cadres journalistes dans les rédactions sont formés et accompagnés par leur hiérarchie et leur DRH pour, en plus évidemment de leur travail "purement" journalistique, veiller au bon respect du droit du travail, des conditions de travail et autres "détails" qui n'en sont pas. Pis, on leur met une pression d'enfer, et quand ça pète, quand ça coince, on les enfonce !

Je ne trahis aucun secret en disant ici que dans le journal que je viens de quitter, la haute hiérarchie ne veut rien entendre quand on parle de la dégradation des conditions de travail... Alors, dans le même groupe, dans un journal "cousin", on a voulu faire un exemple. Raté !

D'ailleurs, sur ce coup-là, le collègue aurait dû être accompagné et assisté par sa hiérarchie le jour de la visite du CHSCT !

Bref, je ne suis pas fâché que nos confrères aient pu montrer le vrai  visage du groupe Rossel qui aime tant donner de leçons en matière d'humanisme. La solidarité a payé. Et la vérité a été mise au jour sur les pratiques au quotidien... dans les quotidiens du groupe.

Secundo, comment n'aurais-je pas pu être interpellé par le fait qu'en cours de conflit, l'employeur et l'actionnaire ont tenté une manoeuvre pour sortir du conflit en proposant au collègue de commuer le licenciement en mutation dans les Ardennes ! Comme reporter départemental ! Précisément le poste qui était le mien depuis mon départ en mars (ce qui montre au passage non pas que je suis irremplaçable mais que je n'ai toujours pas été remplacé par un journaliste en CDI...). Les Ardennes et la rédaction de L'Union-L'Ardenais considérés (par l'actionnaire belge) comme zone de relégation pour les journalistes dans le collimateur. C'est pas beau ? C'est yauque, hein, selon l'expression du billettiste de L'Ardennais qui ne pourra hélas évoquer tout cela dans sa rubrique ! Alors qu'on sort dans ce même journal la grosse artillerie dès que dans un feuilleton ou dans un hebdo national, on parle de muter un fonctionnaire à Charleville dès qu'il a une casserole...

 

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